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Façade, Évêché

 

 

Évêché
| Louis-Napoléon Audet |
Le contexte

Dès 1914, alors qu’on prépare la démolition du vieil évêché, les habitants du palais épiscopal, Mgr LaRocque compris, déménagent leurs pénates chez les Petites Sœurs de la Sainte-Famille dans l’ancien édifice du Pionnier sur la rue Marquette. À l’automne 1916, une fois les travaux de l’église basse bien entamés, les ouvriers débutent la réalisation du nouvel évêché. Sur la structure de béton armé, on appose le revêtement de granit argenté provenant de Saint-Sébastien et de Stanstead, tandis que le toit est recouvert de cuivre et d’ardoise du Vermont . En 1917, alors que le nouvel édifice s’élève, la vieille cathédrale s’éteint tranquillement. En fait, son corps participe à la naissance de l’évêché, puisque les ouvriers récupèrent ses briques pour le remplissage des murs . L’évêché sera robuste : « Tout en s’inspirant des monuments de l’époque et plus particulièrement des châteaux français construits à la fin du Moyen Âge et au commencement de La Renaissance, il [Audet] a voulu faire une œuvre personnelle. » En septembre 1919, après un long séjour chez les religieuses, Mgr LaRocque prend possession des lieux.

Un an plus tard, l’abbé Élie-J. Auclair décrivait ainsi le palais épiscopal :

 

Répétons-le, l’évêché de Sherbrooke, ce n’est pas seulement un palais, c’est un monument, très beau, très impressionnant, qui évoque les fortes structures des âges de foi, en y ajoutant les perfectionnements des mécanismes et des inventions modernes, qui paraît aussi solide que le roc dans lequel il s’enfonce et d’où il surgit, et qui, sûrement, en bravant les siècles, redira aux générations des générations le savoir de l’architecte (M. Louis Audet) et des ouvriers qui l’ont construit, l’esprit d’initiative et de bon coût de Mgr LaRocque et de son auxiliaire Mgr Chalifoux, comme aussi le sens de religion et la générosité de cœur des citoyens de la ville et du diocèse de Sherbrooke, aux années de grâce 1914-1920.

 

(1) Circulaire au clergé, Évêché de Sherbrooke, 2 janvier 1920, dans Documents du diocèse de Sherbrooke, 1920-1926, vol. 8-9, Sherbrooke, Imprimerie du « Messager de Saint-Michel », 1926, p. 5-6.

(2) Rémi L. Petit et Luc Roy, Analyse et estimations budgétaires préliminaires, tome 1 ; Chapelle Pauline…, p. 30.
(3) Louis-Napoléon Audet, Cathédrale et évêché de Sherbrooke…, p. 1.
(4) Lettre de l’abbé Élie-J. Auclair, reproduite dans Le Messager Saint-Michel, 17 octobre 1920.

 

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