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Église Sainte-Bibiane
| Cyrias et Alexendre Ouellet |
L'architecture extérieure

Puisque le nouveau temple doit être construit à l’emplacement de la chapelle, les travaux débutent en 1880 avec la démolition de cette dernière. Rapidement, Léon Decelles, qui travaillera sur plusieurs bâtiments de la région, élève les murs selon un plan à la récolette (forme rectangulaire avec abside en hémicycle). Le corps principal possède donc peu d’avancées. Seule la tour du clocher se présente légèrement en ressaut. Cette façon de procéder, qui limite le nombre d’angles, diminue grandement les coûts de construction. En effet, les angles, qui créent un affaiblissement de la structure, requièrent plus d’attention, donc plus de frais. La hauteur du clocher, qui double celle du bâtiment, fait la fierté du temple. Le tambour octogonal qui surmonte la chambre des cloches annonce la forme de la flèche. Les éléments architecturaux extérieurs, dont un fronton en triangle amorcé, sont issus du langage néoclassique.

Comme le soulignent les architectes de la firme Ateliers architecture, seule la fenêtre qui orne le haut de la tour sort des normes :

Cette fenêtre en forme de croix, plus large que haute, aux proportions bizarres ne correspond pas aux modèles traditionnels où c’est une fenêtre ronde ou une

niche pour la statue du patron de la paroisse qui aurait été placée à cet endroit. […] Dans le cas d’une église de maçonnerie, une telle forme pose problème pour les arcs de décharge à réaliser et l’écrasement graduel de la fenêtre sous la charge de la maçonnerie (1).

Cette présentation générale s’inspire si fortement des églises de Joseph Ferdinand Peachy, que les architectes Petit et Roy en viennent à croire qu’elle est peut-être dessinée par Peachy lui-même (2). Il est vrai que l’église Notre-Dame-de-la-Garde, |construite par Peachy et inspirée des dessins de l’Américain Samuel Sloan, comporte maintes ressemblances (3). Chose certaine, ancien partenaire de Peachy, Cyrias Ouellet n’en est pas à sa première expérience avec ce style.

 

(1) Petit, Rémi L. et Luc Roy, Restauration patrimoniale de l’église Sainte Bibiane…, p. 20.
(2)Petit, Rémi L. et Luc Roy, Restauration patrimoniale de l’église Sainte Bibiane…, p. 11.
(3)Luc Noppen et Lucie K. Morisset, Art et architecture des églises à Québec, Québec, Les publications du Québec, 1996, 179 p., p. 97.

 

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