Sans
architecte pour la surveillance du chantier, les syndics
doivent remédier à la situation. Selon les
recherches de MM. Petit et Roy, Joseph Baptiste Verret
signifie son désir de prendre en charge les travaux
de l’église :
Une
lettre du 26 décembre 1892 nous indique qu’il
est « anxieux de connaître si il [sic] pourra
profiter du patronage » de Windsor dans ces travaux
de surveillance qui « sera loin d’être
payante pour moi ; cependant comme j’ai besoin d’encouragement
et que je tiens beaucoup à me faire une bonne réputation
dans les Cantons de l’Est ». Cette lettre
est en provenance de Ste-Catherine de Portneuf et c’est
sans doute le curé de Brompton (Ste-Praxède)
qui est le lien entre Verret et les syndics.
(1)
Verret
obtient effectivement cette responsabilité, mais
la surveillance est de courte durée. En effet,
des conflits surgissent pendant l’élévation
du bâtiment :
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Il
[Verret] est un acteur important dans le différend
qui oppose les Caron aux syndics et le curé Dignan
sur la qualité de la brique de parement. Il fit donc
la surveillance de mars à septembre, à raison
de 3 à 4 visites par mois au taux de 2,35$ et 2,25$
la visite de Sherbrooke à Windsor. Cependant, en
septembre des problèmes inconnus se présentent
et Monsieur Verret met fin à la surveillance de chantier,
à la demande du curé, pour des raisons de
« calomnies importantes » envers l’architecte.
Il semble donc que la relation entre les syndics et Monsieur
Verret n’ait pas été au beau fixe, du
moins à la fin des travaux. (2)
Néanmoins,
là ne s’arrête pas la participation du
jeune architecte à l’église de Saint-Philippe
car les syndics feront appel à lui pour les travaux
de parachèvement et d’agrandissement, en 1901
(Les modifications).
(1)
Rémi L. Petit et Luc Roy, Église St-Philippe…,
p. 13.
(2) Rémi L. Petit et Luc Roy, Église
St-Philippe…, p. 14.
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