Wilfrid
J. Grégoire, en collaboration avec monsieur Brassard
(dont on sait peu de choses), présente les plans
pour une église d’une longueur de 276 pieds,
d’une largeur totale de 113 pieds et d’une
hauteur de 212 pieds. Les travaux de ce bâtiment
de pierre, effectués par les entrepreneurs N. et
C. Beauchesne, s’échelonnent de 1905 à
1908. Le plan général est en forme de croix
latine (plan jésuite), avec nef et bas-côtés.
Serti entre deux tours latérales, le portail monumental,
supporté par des contreforts, couvre la largeur
de la nef. La rosace, qu’on retrouve également
dans les transepts, surmonte trois fenêtres jumelées.
Contreforts, arcs-boutants colonnes aux chapiteaux et
entablement corinthien décorent le clocher et les
clochetons. Des motifs de trèfles à quatre
feuilles ornent les grilles de la chambre des cloches,
tout comme les fenêtres des tours latérales.
Plus de 12 niches aveugles garnissent la flèche
octogonale. |
Influencé
par son maître, l’ancien élève
de Verret opte pour le vocabulaire roman (déjà
présent dans les plans de l’église Sainte-Praxède
de Bromptonville en 1904). Les arcs plein cintre sont utilisés
pour les fenestrations, les arcades aveugles des transepts,
les portails, les niches aveugles du portail, du clocher
et des clochetons, ainsi que pour les ouvertures de la chambre
des cloches. Grégoire se distingue de son maître
par l’utilisation des formes cylindriques : de petits
clochetons cylindriques chapeautent les contreforts des
transepts et marquent les coins de la base du clocher ainsi
que des clochetons latéraux ; des tours cylindriques
font la jonction entre les bas-côtés et l’abside
; l’abside et la chapelle-sacristie ont des angles
arrondis. |