Divers
bouleversements marquent la période 1930-1960.
Mgr Alphonse-Osias Gagnon, à la barre du diocèse
de 1926 à 1941, doit composer avec la crise économique
des années 1930 et le début de la Seconde
Guerre mondiale. Les constructions se font moins nombreuses.
Elles reprendront du rythme après la guerre avec
Mgr Philippe Desranleau (1941-1952) et Mgr Georges Cabana
(1952-1968), période où s’élève
la basilique-cathédrale Saint-Michel. Dans le
monde architectural, depuis le début du 20e siècle,
des courants de pensées européens cherchent
à renouveler l’art sacré. Au Québec,
en 1926, Mgr Olivier Maurault critique Jérôme
Demers et Thomas Baillargé, les maîtres
qui ont influencé l’architecture catholique,
ceux-là même qui ont inspiré les
architectes de la région sherbrookoise, les accusant
« d’avoir fait naître cette architecture
de fer-blanc et de faux marbre » (1).
Le
moine bénédictin Dom Bellot
incarne ce nouveau courant architectural dont le but est
de rapprocher les fidèles du lieu de sacrifice
et de bannir les artifices de la décoration.
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Un
diplômé du Séminaire de Sherbrooke,
Edgar Courchesne, (Crypte du Séminaire
Saint-Charles-Borromée) devient son premier élève
québécois. Louis-Napoléon Audet,
(Chapelle de la Résidence de l’Estrie, la basilique-cathédrale
Saint-Michel) reprend certains éléments du
dom-bellotisme. Un des élèves de Audet, André
Royer (Sainte-Jeanne-d’Arc) se sent également
interpellé par les nouvelles façons de faire.
Parmi les architectes de la région, l’un d’eux
se démarque quant à l’originalité
de la structure de ces temples au plan centré : Alphonse
Bélanger (Christ-Roi , Saint-Jean-Bosco
de Magog).
(1)
Claude Bergeron, L’architecture des églises
du Québec, 1940-1985, Québec, Les Presses
de l’Université Laval, 1987, 383 p., p. 36.
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