En
1907, Wilfrid J. Grégoire
et Louis-Napoléon Audet
collaborent pour la réalisation des plans de l’église
Saint-Pierre de La Patrie. La même année,
Paquet et Godbout, entrepreneurs de Saint-Hyacinthe, qui
ont réalisé plusieurs églises de
Verret, débutent l’érection du temple
de pierre en forme de croix latine avec bas-côtés
(1).
L’architecture
extérieure est inspirée des lignes romanes
(ouvertures en arc plein cintre). Attardons-nous particulièrement
à la façade de l’église de
Saint-Pierre, car elle se compose d’éléments
que Grégoire et Audet exploitent pour d’autres
églises du diocèse. D’abord, la tour,
les tourelles, la paroi correspondant à la nef
ainsi que la paroi correspondant aux parois des bas-côtés
forment quatre niveaux de reliefs. Les trois fenêtres
à arc plein cintre de la partie centrale reprennent
la même formation que les trois portails.
|
Puis,
le haut de la tour est percé d’un œil-de-bœuf.
Finalement, les pentes du toit de la nef se terminent par
un redressement à l’horizontal. Ce plan de
la façade est repris presque intégralement
pour les églises de Saint-François-Xavier
(1908) et Sainte-Catherine de Hatley (1908). Les contreforts
à 45 degrés apposés aux clochetons
se retrouvent également aux églises de Saint-François-Xavier
(1908) et de Saint-Zénon de Piopolis (1909). Des
formes coniques et sphériques, présentes aussi
à l’église Saint-Jean-Baptiste,
décorent la base du clocher. Par ailleurs, l’originalité
du clocher de l’église de La Patrie réside
dans la superposition des deux chambres des cloches.
(1)
Comité du centenaire, Centenaire de la Patrie, 1875-1975,
Sherbrooke, Éditions Paulines, 1975, 173 p., p. 42.
|