À
l’âge de 17 ans, après une formation
académique au Collège de Lévis,
Joseph Wilfrid Grégoire (1880-1955), originaire
de Saint-Sylvestre dans le comté de Lotbinière,
débute ses activités d’architecte
dans les Cantons-de-l’Est. Selon Rémi Petit
et Luc Roy, de la firme Ateliers Architecture, il fait
son apprentissage avec Jean-Baptiste
Verret à partir de 1897 (1).
Toujours selon MM. Petit et Roy, sa présence
dans la région de Sherbrooke serait attribuable
au frère de l’architecte sherbrookois,
l’abbé Joseph Verret, curé de Saint-Sylvestre
: « S’il voulait développer les
talents d’architecte d’un paroissien, le
prêtre a sans doute été le lien
entre son frère architecte et le collégien
qu’était Wilfrid Grégoire.(2)»
Cinq ans plus tard, période de formation standard,
il est admis à la pratique.
Auprès
de J. B. Verret, Wilfrid J. Grégoire se taille
une bonne réputation, comme en témoignent
les propos du Grand Vicaire Mgr Chalifoux en 1903 :
Ses
antécédents [à Grégoire]sont
tels que je puis le recommander pour son honnêteté,
son amour du travail et le soin avec lequel il s’est
acquitté de ses obligations comme surveillant des
travaux qui lui ont été confiés.
J’ai entendu en maintes circonstances M. Verret
décerner des éloges à la capacité
de M. Grégoire comme architecte.
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En
1903, malgré le deuil de son maître, Grégoire
s’affaire à surveiller les chantiers des églises
de Saint-Hippolyte de Wotton et de Saint-Philippe de Windsor.
Il prend à ses côtés Louis-Napoléon
Audet [2.3 Louis-Napoléon Audet], le clerc qui lui
avait succédé auprès de Verret. Durant
les années suivantes, il produit les plans pour les
églises Sainte-Anne-de-la-Rochelle
(intérieur en 1904), Sainte-Praxède (1904),
Saint-Jean-Baptiste de Sherbrooke
(1905) et Saint-Théophile (1906). Une fois la formation
de son élève terminée, Grégoire
s’associe à Audet pour bâtir les temples
de Saint-Pierre de La Patrie (1907),
de Saint-Zénon de Piopolis (1908), de Saint-François-Xavier
(1908) et de Sainte-Catherine de Hatley (1908). Mais cette
collaboration est de courte durée et il érige
seul les églises de Saint-Élie d’Orford
(1916), de Notre-Dame-des-Bois (1917), de Notre-Dame-de-la-Paix
(1920), de Saint-Janvier de Weedon
(1922) et Saint-Jean-de-Brébœuf (1946) (3).
Doyen des architectes de Sherbrooke, Wilfrid J. Grégoire
s’éteint en 1955, à l’âge
de 75 ans.
(1)
Rémi Petit et Luc Roi, architectes, Église
St-Philippe de Windsor…, p. 14.
(2) Rémi Petit et Luc Roi, architectes,
Église St-Philippe de Windsor…, p. 14.
Maurice O’Bready, ptre, Histoire de Wotton…,
p., p. 226.
(3) Rémi Petit et Luc Roi, architectes,
Église St-Philippe de Windsor…, p. 15.
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