L’architecture
de l’église Saint-Louis-de-France présente
de caractéristiques similaires aux plans de la cathédrale
qu’avait projeté Audet quelques années
auparavant. D’ailleurs, selon l’abbé
Paul-É. Paré, « on peut penser qu’il
[Audet] a présenté dans cette église
tout ce dont il avait rêvé pour la cathédrale
inachevée qu’il avait livrée à
Mgr Larocque en 1917 »(1).
Ainsi, à partir de 1920, les employés de la
compagnie Gosselin de Lévis s’appliquent à
respecter les plans de l’architecte sherbrookois.
Il s’agit d’un bâtiment d’envergure
et les travaux durent quatre ans. En 1923, au cœur
du village d’East Angus, s’élève
la majestueuse église Saint-Louis-de-France.
Le bâtiment, aux ornements néogothiques, évoque
la solidité et la grâce. Fait de granit et
recouvert de cuivre, il mesure 176 pieds de longueur, 70
pieds de largeur et 210 pieds de hauteur. Ornés d’une
rosace à six rayons et surmontés d’une
croix, les transepts donnent au bâtiment la forme
de la croix latine. Aux angles de la façade, les
contreforts se terminent en pinacles. Sur les murs latéraux,
de chaque côté du portail de la façade
ainsi que sur le clocher, les ouvertures sont en forme de
lancette. Un losange curviligne trône au-dessus des
portails latéraux. |
Quant
à la façade, observons la description faites
dans les Notes historiques sur East-Angus ; description
de l’église et compte-rendu des fêtes
civiles et religieuses (1924) :
La
partie centrale de la façade, se dégageant
en saillie, constitue le portail, flanqué de deux
tourelles couronnées de deux clochetons. Dominant
la porte d’entrée, quatre petites fenêtres
à rectangle étroit préparent la transition
entre l’arc brisé de la porte et la grande
rosace centrale, au-dessus de laquelle se termine, en ogive,
un encadrement de pierre piquée, creusé en
gorge, qui fait ressortir magnifiquement l’ensemble.
À la base du clocher, court une petite galerie ajourée
où se dresse une statue du Sacré-Cœur
rayonnante sous son auréole de lumière et
penchée vers la terre dans un geste de bénédiction.
Tout en haut, à deux cents dix pieds de hauteur,
se profile sur le ciel l’élégante flèche
gothique que couronne la croix (2).
(1)
L’abbé Paul-Émile Paré, «
Notes historiques à l’occasion de la Journée
du patrimoine », 11 septembre 2002, conservées
à la Procure de l’Archidiocèse de Sherbrooke.
(2) Notes historiques sur East-Angus; description
de l’église et compte-rendu des fêtes
civiles et religieuses, p. 3.
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