Le
passage du 20e au 21e siècle marque un tournant
important dans la population catholique : entre 1870 et
1900, elle passe de 60 000 à 118 000, faisant des
catholiques le groupe majoritaire dans les Cantons de
l’Est (1).
Sous l’épiscopat de Mgr Paul LaRocque (1893-1926),
on assiste donc à la multiplication des églises
parmi lesquelles se trouvent de véritables joyaux
d’architecture. La mise sur pied de l’Association
des architectes de la province de Québec, en 1890,
a pour conséquence la distinction entre la profession
d’architecte et le métier d’entrepreneur.
Jean-Baptiste Verret (Saint-Patrice
de Magog, Saint-Adolphe, Saint-Herménégilde,
Saints-Anges de Ham Nord, Saint-Philippe de Windsor, Saint-Hippolyte
de Wotton) se présente à Sherbrooke
trois ans plus tard pour y débuter sa carrière.
Des élèves frappent à sa porte pour
recevoir ses enseignements (une période 5 ans de
formation étant exigée pour être reçu
architecte),dont |
Wilfrid
J. Grégoire (Sainte-Anne-de-la-Rochelle,
Saint-Jean-Baptiste de Sherbrooke, Saint-Pierre de La
Patrie, Saint-Janvier de Weedon). À son tour
Grégoire prend sous son aile, Louis-Napoléon
Audet (Saint-Julien, Sainte-Agnès
de Lac-Mégantic, Saint-Georges de Windsor, Chapelle
Pauline, Évêché , Sacré-Cœur
de Stanstead, Église Saint-Louis-de-France, Sainte-Luce
de Disraëli) (qui venait de faire un court séjour
chez Verret). Durant la période, ce dernier prend
également des élèves dont J.
Aimé Poulin (Immaculée-Conception).
Ainsi, les connaissances se transmettent de maître
à élève, mais chacun des nouveaux
architectes s’affaire à mettre à profit
leurs propres talents. Sur le plan stylistique, nous verrons
que le mélange des vocabulaires est monnaie courante.
(1) Jean-Pierre Kesteman, Peter Southam
et Diane Saint-Pierre, Histoire des Cantons-de-l’Est…,
p. 404.
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